Cyclones, tsunamis, tremblements de terre aux Maldives… Ce guide fait le point sur les risques climatiques et géologiques qui pourraient toucher l’archipel. Vous découvrirez pourquoi les cyclones ne frappent pas les iles Maldives, ce qu’il s’est réellement passé en 2004 lors du tsunami, et comment elles bénéficient d’une protection naturelle grâce à leur formation géologique unique.
Que vous planifiiez un voyage ou cherchiez à mieux comprendre le climat maldivien, j’espère ici vous apporter des réponses claires, simples ( un peu scientifiques parfois, mais pas trop 😉 et surtout sans exagération.
Toutes les photos de cet article ont été réalisées par nos soins lors nos multiples voyages du nord au sud de l’archipel.
Vous craignez que des cyclones ou un tsunami viennent gâcher votre séjour aux Maldives ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul·e : ces inquiétudes reviennent souvent, même si elles sont rarement fondées.
Voici ici, des réponses claires et factuelles, sans alarmisme, juste la réalité.
Les Maldives sont vulnérables, mais leur configuration géologique les protège mieux qu’on pourrait le croire. Les atolls, les récifs, et leur position géographique limitent certains risques majeurs.
Les risques cycloniques et de tsunamis aux Maldives
Oui, les Maldives peuvent parfois être frappées par des vents très forts, des pluies torrentielles et des orages spectaculaires. Toutefois, parler de météo « extrême » serait exagéré dans la plupart des cas.
La bonne nouvelle est que :
- Les Maldives ne sont pas situées dans une zone à cyclones ou typhons. Aucun événement de ce type n’a été recensé dans l’histoire climatique connue de la région, ce qui rend l’archipel relativement sûr face à ces phénomènes météorologiques puissants.
- Les tsunamis sont également extrêmement rares aux Maldives. L’archipel se trouve loin des grandes failles tectoniques actives, ce qui rend le risque faible et peu fréquent, bien qu’il ne soit pas totalement exclu. Le tsunami le plus marquant reste celui de 2004, provoqué par un puissant séisme près de Sumatra. La période des tempêtes et de vents violents s’étend généralement d’avril/mai à octobre, voire parfois novembre, selon l’intensité de la mousson.
Aux Maldives, la période des tempêtes et de vents violents s’étend généralement d’avril/mai à octobre, voire parfois novembre, selon l’intensité de la mousson.
Y a-t-il des Cyclones aux Maldives ?
Il n’y a pas de cyclones aux Maldives mais des tempêtes.
Pourquoi ?
Pour une raison purement géographique : les cyclones ne se forment pas à l’équateur car la force de Coriolis y est quasi nulle. Il est donc peu probable qu’il y ait des ouragans.
Par contre, des tempêtes peuvent survenir, avec de fortes rafales.
Il arrive aussi, parfois, que les Maldives en subissent les effets périphériques, ou « queues », de cyclones lointains, comme en Mai 2021, avec le cyclone Tauktae qui a touché les côtes ouest de l’Inde et du Sri Lanka. Les Atolls du nord des Maldives avaient alors été touchés par la queue de celui-ci avec des rafales qui avaient atteint 7 beaufort et de fortes pluies.
Mais aucun cyclone n’a jamais traversé directement l’archipel, contrairement à des régions comme les Caraïbes ou d’autres zones à fort risque cyclonique.
Y a-t-il un risque de Tsunami aux Maldives ?
Un Tsunami de proximité a fort peu de chance d’arriver car les îles Maldives ne sont situées ni sur une faille tectonique active – recensée à jour, ni sur un système géologique à risque connu. Elles n’ont aucun historique répertorié de ce type de phénomène.
Cependant, les Maldives ont été touchées par le tsunami de 2004 provoqué par un séisme massif au large de Sumatra.
Les vagues successives avaient recouvert de nombreuses îles à l’Est de l’archipel mais les ondes ont été « cassées » par les récifs des atolls ( je vous en dis plus plus bas ).
Pour évaluer le risque de tsunami aux Maldives, une étude basée sur des scénarios –en anglais, a simulé l’impact de tsunamis lointains provenant d’autres régions de l’océan Indien.
Les résultats ont montré que la topographie sous-marine unique des atolls, caractérisée par des pentes abruptes en bordure extérieure, joue un rôle crucial en absorbant et en redirigeant les vagues avant qu’elles n’atteignent les îles, réduisant ainsi considérablement leur force.
Y a-t-il un risque de tremblement de terre aux Maldives ?
La région est considérée comme stable sur le plan sismique, car loin des grandes zones de subduction.
Par contre, effectivement, des secousses d’origine lointaine (comme celles de 2004 – j’en ai largement entendu parler) peuvent être ressenties et provoquer des tsunamis régionaux.
Y a-t-il une saison pour les cyclones ou les ouragans aux Maldives ?
Non, il n’y a pas de saison de cyclone ni d’ouragans.
Mais le mauvais temps aux Maldives se manifeste principalement pendant la saison des pluies, de mai à novembre, en particulier entre juin, juillet et août.
Des tempêtes et de puissantes rafales peuvent également survenir pendant les périodes de transition des moussons, voire même durant la saison sèche.
La période la plus exposée à ce genre d’évènement se situe durant la saison des pluies, entre juin, juillet, août et parfois jusqu’en octobre/novembre. Des tempêtes peuvent aussi survenir pendant les périodes de transition entre les moussons.
Bien que les cyclones ou ouragans soient très peu probables dans la région, des tempêtes intenses avec des vents atteignant jusqu’à 150 km/h peuvent se produire.
Dans de rares cas, des inondations peuvent également survenir, notamment lorsque de puissants cyclones se forment en mer d’Arabie ou au large des côtes sud-ouest du Sri Lanka, le voisin le plus proche des Maldives.
Y a-t-il une saison pour les Tsunamis aux Maldives ?
Bien sûr que non ! Et cela vaut pour toute la planète.
Comme partout ailleurs dans le monde, les tsunamis n’ont malheureusement pas de saison – ce serait tellement mieux s’ils en avaient une.
Ils sont imprévisibles par essence, car causés par des séismes sous-marins ou des glissements de terrain.
Le tsunami de 2004 aux Maldives
Bien qu’elles ne soient pas situées sur une faille sismique, les Maldives ont été touchées par le tsunami qui a suivi le séisme de Sumatra en 2004. La gigantesque amplitude de ce dernier ( 9.1 / Richter ) a entraîné l’inondation de nombreuses îles situées à l’Est de l’archipel.
Cette partie de l’archipel a été celle la plus touchée, car située sur le passage de l’onde océanique, qui a voyagé d’Est en Ouest depuis l’Indonésie. Cette partie des Maldives se trouvant juste à l’entrée des vagues qui provenaient de cette région d’Asie située donc à l’Est des Maldives.
Les vagues du tsunami provoqué par le séisme de Sumatra en 2004 ont traversé l’océan Indien vers l’Ouest et ont frappé la côte Est des Maldives.
Mais ce phénomène est d’une extrême rareté.
N’oublions pas que, même les côtes est-africaines et nord-ouest de l’Australie ( situées pourtant à plusieurs milliers de Kms de l’Indonésie ) avaient-elles aussi été frappées par ce gigantesque Tsunami, qui avait alors traversé tout l’Océan Indien.
La faible altitude des Maldives (environ 1 mètre au-dessus du niveau de la mer) a accentué leur vulnérabilité.
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Pourquoi les Maldives n’ont-elles pas été détruites lors de ce tsunami ?
Les Maldives bénéficient d’une protection naturelle d’une efficacité redoutable contre les tsunamis : les récifs coralliens.
Les atolls des Maldives forment une protection naturelle contre les tsunamis en « cassant » les vagues.
Les atolls maldiviens forment une barrière sous-marine naturelle. Leurs pentes longues et progressives agissent comme de véritables murs sous l’eau, qui absorbent et détournent l’énergie des vagues bien avant qu’elles n’atteignent les côtes.
Cette formation géologique agit comme un frein naturel : elle dissipe l’énergie d’un tsunami avant qu’il ne touche les îles, réduisant considérablement sa force. En 2004, et bien avant, sans cette protection vitale, les Maldives auraient été sans doute complètement dévastées.
Mesures de sécurité officielles contre les tsunamis aux Maldives
Depuis le tsunami de 2004, le gouvernement maldivien et certains hôtels ont mis en place des mesures de préventions pour améliorer la préparation et réduire les risques en cas de catastrophe naturelle :
- Un système d’alerte précoce, connecté aux réseaux de surveillance sismique régionaux et internationaux.
- Des gilets de sauvetage obligatoires dans toutes les chambres.
- des procédures d’évacuation claires ont été établies, avec souvent des exercices et des formations pour le personnel.
En parallèle, le gouvernement a introduit des protocoles nationaux pour les zones à risque de l’archipel, incluant des infrastructures de communication d’urgence et la désignation de zones sûres sur certaines îles.
Bien que le risque demeure faible, ces efforts conjoints offrent une tranquillité d’esprit accrue pour les habitants comme pour les touristes…
Il est rassurant de savoir que les Maldives existent depuis plusieurs centaines de milliers d’années. Malgré les nombreux séismes survenus dans l’océan Indien (notamment en Indonésie, aux Philippines ou au Japon – zone de la très instable Ceinture de Feu ), les îles sont toujours là.
Leur résilience s’explique aussi par leur formation géologique, reposant sur des volcans sous-marins éteints formant les atolls.
En savoir plus : Comment se sont formées les îles Maldives.
En Photos –
Trois photos ci-dessous montrent des ciels orageux avant l’arrivée de pluies diluviennes et deux trombes marines rares.
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